Mère Jeanne Dunan

Née à Cannes et baptisée à Utelle dans l’arrière-pays Niçois. Jeanne Dunan vit avec ses parents modestes et son frère Jean, de trois ans son aîné, dans un petit appartement avec vue sur les montagnes de Cannes et sur une petite église du quartier du Prado.

Sa maman, d’origine Corse, avant d’avoir ses enfants, enseigne la couture à Constantine en Algérie. Son papa, Cannois, est pêcheur. Jeanne est fière de son père, il a un bateau, « un hors-bord », bateau moderne en ces années 1950. Comme son papa, Jeanne a beaucoup d’humour.

Très jeune, Jeanne a des visions et ne s’en étonne pas. Elle est médium et se sert de cette capacité hors du commun pour aider autour d’elle. Elle souffrira d’ailleurs souvent de l’incrédulité qu’elle rencontre. Elle dit, au sujet de sa médiumnité : « je vis quatre-vingt pour cent de mon temps dans le monde céleste et vingt pour cent dans la vie terrestre ». Je me souviens même une fois lors d’une célébration, elle me disait que ce moment était très compliqué à gérer pour elle car il y avait un décalage : la célébration n’en était pas au même point dans le déroulé, dans le ciel et sur la terre...

Jeanne ou « Jany » est une jeune fille très avenante et très regardée… Ses longs cheveux la rendent très séduisante. Avec ses amis, elle va de temps en temps dans un bar près de la gare. Son asthme cependant, diagnostiqué dès son plus jeune âge, ne lui permet pas de fumer.

Elle aime se ressourcer dans l’église de son quartier : l’église du Prado. Jeanne cherche sa vocation, elle se sent attirée vers la vie religieuse. Elle fait d’ailleurs quelques retraites chez les Carmélites de Cannes, notamment. Dans certains couvents, elle va même jusqu’à faire son noviciat, puis elle se retire : non, ce n’est pas là qu’elle doit faire sa vie.

A cette époque elle travaille dans la couture à Juan-Les-Pins où elle vit durant quelques années. Elle est demandée aussi à Vallauris où elle peint sur céramique.

Jeanne a une véritable fibre artistique : au piano, et surtout dans les arts plastiques, elle est très inspirée. Elle chante, durant un temps, dans les choeurs de John Littleton.

Elle réalise de nombreuses peintures, aquarelles sur toile. A ce jour 92 oeuvres sont répertoriées, et sur ardoise une dizaine. Elle pratique également la danse classique, aimant aussi le jazz. Quelquefois, à Kerneguez, les jours de rencontres, elle nous offre quelques pas de danse après le déjeuner.

Elle visite le Portugal, l’Espagne, l’Italie et ses lacs, Padoue, la Tour de Pise, Venise, San Damiano – où elle vit d’importantes expériences mystiques. Elle visite aussi la France : Saint Tropez, La Bourgogne, Nevers pour y rencontrer Bernadette de Lourdes exposée dans l’église. Entre autres grâces toutes particulières, elle « voit » Padre Pio.

Elle fait de nombreux rêves prémonitoires concernant Maurice : elle « sait » qu’elle le rencontrera. Elle l’attendra jusqu’à ses 35 ans. On lui présente pourtant de potentiels maris, mais Jeanne les refusera jusqu’à la rencontre majeure de sa vie, celle du Patriarche Boris.

Cette rencontre se fait dans les années 80, rencontre de Maurice LEMAGE, le Patriarche Boris, Orthodoxe, de vingt-cinq ans son aîné.

Elle quitte alors le Sud pour la Bretagne, et s’installe au Manoir de Kerneguez, près de Lannion. En 2008, devenue Abbesse de Kerneguez, elle épouse le Patriarche Boris.

Jeanne a enfin trouvé sa vocation : elle est « messagère de la Vierge-Marie, de Jésus, du Ciel » qui lui apparaissent pour la première fois dans ce lieu, le 13 mai 1984.

À Kerneguez, elle rencontre de nombreux pèlerins venus de France et d’autres pays – d’Italie notamment. Ayant quasiment chaque jour des apparitions du ciel, Jeanne transmet aux pèlerins ce qui les concerne personnellement, elle est vraiment la « messagère du ciel » pour chacun d’eux.

Accompagnant ces apparitions célestes, des phénomènes étonnants se produisent à Kerneguez : un pommier pousse spontanément, dont la première branche est montrée par un ange, une source d’eau miraculeuse apparaît dans le sous-sol à un endroit précis dont le contour est dessiné par les anges, pour que Mère Jeanne puisse y faire faire un forage… Il semble bien qu’à Kerneguez, le Ciel visite la terre !

Jeanne obéit à Marie – Notre-Dame de Kerneguez -, à Jésus, qui la guident. Le père Boris, quant à lui, reçois les signes d’en haut qu’il a demandés et authentifie les apparitions qui se produisent à Kerneguez.

C’est ainsi qu’est construite une « grotte », un petit hôtel à l’archange Saint-Michel, une chapelle dans une partie du manoir, bientôt remplacée par une nouvelle chapelle, plus grande, pour pouvoir accueillir les pèlerins.

Jésus indique à mère Jeanne, que ce lieu de Kerneguez lui appartient, et qu’il est saint.

À la demande de Jésus et de Marie, des journées de prière sont organisées tous les premiers samedis du mois. Le matin : Célébration, l’après-midi : Heure de la miséricorde. Les jours de fête, 13 mai, 15 août, des processions ont lieu dans le parc, sur les lieux d’apparition.

Maurice quittera ce monde vers l’au-delà le 26 juillet 2010. Malgré les visites des pèlerins, Mère Jeanne se sent très seule. Elle continue cependant à œuvrer à Kerneguez en mémoire du Père Boris, au service des pèlerins. Elle reçoit des courriers et des appels, elle répond à chacun, toujours inspirée par Jésus et Marie.

Jeanne vit dans la pauvreté et sa santé précaire l’éprouve continuellement.

Jeanne quitte ce monde le 5 janvier 2022 emportée par le COVID, laissant dans la tristesse tous ceux qui l’aiment, mais qui savent pourtant qu’elle est enfin heureuse, ayant retrouvé le seigneur, la vierge Marie, le Père Boris...

Elle laisse un immense vide. C’était ici-bas une grande Dame, une grande mystique également.

Je peux dire, comme beaucoup, que sa rencontre a été un tournant dans ma vie : Elle m’a permis, à moi aussi, de trouver enfin ma vocation religieuse.

 

Gloire à toi, Seigneur !

Nous te rendons grâce
pour cet immense cadeau sur notre route :

Jeanne !

+Agnès Robert
Texte inspiré du site :
Notre-Dame de Kerneguez.org

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