TRÈS IMPORTANT !

Pour comprendre le texte qui suit, il est indispensable de le replacer dans son contexte historique.

L'usage du présent dans ce texte est à comprendre au passé car il se rapporte à l'époque où régnait le patriarche, Boris Ier.

Nous rappelons les dates du patriarche, Boris Ier :
- 2 septembre 1918 à Charleroi - Belgique,
- 26 juillet 2010 au Manoir de Kerneguez, près de  Lannion (22 - Côtes d'Armor) - France.

Maurice Lemage, en religion : Père Boris, est couronné patriarche Boris Ier, le 29 septembre 1971, fête de Saint Michel.

Il est couronné à Gênes, en Italie par Monseigneur Balostro, assisté de Monseigneur Ireneo Boni  (Métropolite des Ligures, d’Italie, de France et de Catalogne), de Mgr Mitre (curé doyen de l’Église Saint Gervais à Paris) ainsi que de Mgr Verga, Évêque de Milan.

L'identité du Patriarcat de Kerneguez

Vous êtes ici dans l’Église Orthodoxe Syro-Antiochienne en Europe et Missions, dite Mission Orthodoxe pour l’Union des Chrétiens.

Son Patriarcat autocééphale est plus que centenaire puisqu’il est né de la volonté du Patriarche d’Antioche, Mar Ignace Pierre III Bedros, en 1866,  d’envoyer en Mission deux Évêques : Mgr Ferrette et Mgr Vilatte, avec le saint privilège de l’Autocéphalie.

Notre Patriarcat est issu de la Lignée de Mgr Vilatte (l’autre Patriarcat de la succession Ferrette, à Glastonbury a, quant à lui, été dissout en 1971, par Mar Georgius Ier, dernier Patriarche de cette lignée).

Notre Patriarche actuel, Mgr Boris Ier (couronné le 29 septembre 1971), est le second Patriarche de cette "lignée" après Mgr Blom Van Assendelfr, puisque Mgr Vilatte de son vivant n’a jamais souhaité fonder de Patriarcat, alors qu’il en avait le droit (autocéphalie accordée par le Patriarche d’Antioche).

Notre Filiation Apostolique Oecuménique remonte à Saint Pierre qui fut le premier sur le siège d’Antioche.

Le successeur actuel d’Ignace Pierre III Bedros, à savoir : Mar Ignatius Zakka I Iwas, a signé le 23 juin 1984 un Concordat historique proposé par Sa Sainteté Jean-Paul II, actuel Patriarche de l’Église Catholique Romaine. Ce concordat de Réciprocité Sacramentale a été ratifié par notre Saint Synode des Églises Syro-Antiochiennes en Europe et Missions, le 13 mai 1985.

Nous ne pouvons qu’être attentifs à la manière dont Jésus-Christ nous parle, au travers des événements. Ainsi, n’oublions pas que c’est le 13 mai 1984, à Kernéguez, siège de notre Patriarcat, que la Sainte Mère de Dieu est apparue pour la première fois à Mère Jeanne Dunan.

 

Que Notre-Dame de Kernéguez veille sur notre Patriarcat Orthodoxe et Missionnaire !

 

En quoi notre Mission Orthodoxe Syro-Antiochienne diffère-t-elle de toute autre mission orthodoxe ?

1) Par sa juridiction

Notre Église Orthodoxe Syro-Antiochienne en Europe et Missions n’a pas de limites territoriales, diocésaines ou paroissiales. Elle a une Juridiction  Missionnaire. Elle s’adresse aux orthodoxes du monde entier soucieux de  garder leur caractère familial personnel et leur manière d’aimer Notre Seigneur Jésus-Christ et de Le faire connaître.

2) Par la composition de son clergé

qui, à part égale, comprend des femmes et des hommes recevant tous et toutes les consécrations diaconales, sacerdotales et épiscopales. A travail pastoral égal, dignité égale, mission égale et consécration égale.
D’autre part, notre Patriarcat Orthodoxe n'impose pas le célibat à ses ministres, qui peuvent mener une vie d’époux et de famille tout à fait normale.

(...) Nous, missionnaires orthodoxes, croyons que tous, hommes et femmes, faisons partie des nations qu’il s’agit d’enseigner et de baptiser, et qu’il n’y a aucune différence valable pour le service de Dieu, entre les hommes et les femmes.
L’heure est venue aujourd’hui de dépasser les anciennes habitudes de pensée restreintes et limitées par des traditions conformistes et séculaires…

Droit cyprianique

Ce n’est qu’au fil des siècles que l’on a constaté une différence dans la durée effective de l’exercice du ministère sacerdotal.

Pour se prémunir contre tout esprit particulariste et même « opportuniste » de plusieurs consacrés faisant passer le profit familial ou personnel avant le travail pastoral de l’apôtre chrétien, les conciles orthodoxes se sont ralliés au Droit Cyprianique.

Le droit dit « Cyprianique » a remplacé le droit Augustinien qui faisait du prêtre un « prêtre pour l’éternité ».

De quoi s’agit-il ?

Une personne, homme ou femme, est consacrée librement pour la bonne marche apostolique de l’Église dont elle devient ministre (ce qu’on nomme du terme grec « l’aeconomia »).

Par voie de conséquence, si ses frères et sœurs, ou le président du Saint Synode, apprécient qu’il fait obstacle à cette « bonne marche », il ou elle est invité/e à se retirer.

Dans l’Église Catholique Romaine on parle de « réduction à l’état laïc ».

(...) Notre Patriarcat demande une appréciation non partisane mais faite de douceur et d’humilité de coeur, à l’exemple de Notre-Seigneur Jésus-Christ  qui en est Lui-même un modèle de patience et de miséricorde.

 

(Extrait du "Livret du nouveau consacré" de Kerneguez)